Page:Labiche - Le Voyage de monsieur Perrichon, Gage, 1905.djvu/55

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Perrichon. — Avant d’arriver à la douane française, je les avais fourrées dans ma cravate…

Marjorin. — Pourquoi ?

Perrichon. — Tiens ! je n’avais pas envie de payer les droits. On me demande : « Avez-vous quelque chose à déclarer ? » Je réponds non ; je fais un mouvement et voilà ta diablesse de montre qui sonne : dig dig dig !

Marjorin. — Eh bien ?

Perrichon. — Eh bien, j’ai été pincé… on a tout saisi…

Marjorin. — Comment ?

Perrichon. — J’ai eu une scène atroce ! J’ai appelé le douanier « méchant gabelou ». Il m’a dit que j’entendrais parler de lui… Je regrette beaucoup cet incident… Elle était charmante, ta montre.

Majorin, séchement. — Je ne t’en remercie pas moins… (À part.) Comme s’il ne pouvait pas acquitter les droits… c’est sordide !



Scène VI.

Les Mêmes, JEAN, ARMAND.

Jean, annonçant.M. Armand Desroches !

Henriette, quittant son entourage. — Ah !

Madame Perrichon, se levant et allant au-devant d’Armand. — Soyez le bienvenu… nous attendions votre visite…

Armand, saluant. — Madame… monsieur Perrichon…

Perrichon. — Enchanté !… enchanté ! (À part.) Il a toujours son petit air protecteur !…