Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/157

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Poitrinas.

Mais avant tout, il faut être franc… Edmond a un défaut… un défaut qui est presque un vice…

Caboussat.

Ah ! diable !… lequel ?

Poitrinas.

Eh bien ! sachez… Non !… je ne suis pas !… moi, président de l’académie d’Etampes. (Lui tendant une lettre.) Tenez, lisez…

Caboussat.

Une piquante chanson contre l’Académie ?

Poitrinas.

Une lettre qu’il m’a adressée il y a huit jours… et que je vous soumets avec confusion.

Caboussat.

Vous m’effrayez !… Voyons. (Lisant.) "Mon cher papa, il faut que je te fasse un aveu dont dépend le bonheur de toute ma vie…"

Poitrinas, à part.

Dépend avec un t… le misérable !

Caboussat, lisant.

"J’aime mademoiselle Blanche d’un amour insensé, depuis que je l’ai vue…"

Poitrinas, à part.

Vu… sans e !… Le régime est avant, animal !

Caboussat, lisant.

"Je ne mange plus, je ne dors plus…"

Poitrinas, à part.

Dors… il écrit ça comme dorer !