Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
BLANDINET.
C’est vrai !… il a eu la délicatesse de me les faire de lui-même.
Joseph sort.
HENRIETTE.
Ce qui fait qu’en ce moment, tu as soixante paires de bottes neuves dans ton armoire…
BLANDINET.
Que veux-tu ! je n’use pas… et puis c’est votre faute… si vous vous faisiez chausser par lui, il s’acquitterait plus vite… Il ne demande qu’à travailler, cet homme !
LÉONCE.
Merci… il vous moule un pied d’éléphant !
Joseph entre tenant un carafon d’eau-de-vie qu’il place sur la table.
BLANDINET.
Oui, mais c’est solide… et ça ne blesse pas.
JOSEPH.
Monsieur…
BLANDINET.
Quoi ?
JOSEPH.
Il y a là M. Mizabran… Il dit qu’il vient pour son terme.
HENRIETTE et LÉONCE, étonnés.
Tiens !
BLANDINET.
La !… vous voyez, il m’apporte de l’argent… (À Joseph.) Faites-le entrer… (À Henriette et à Léonce.) Il ne faut pas comme ça se presser de juger les gens…
Mizabran paraît. Joseph sort, emportant le plateau et les assiettes.