Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/22

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MADAME PERRICHON

Vous ! comment n’êtes-vous pas à votre bureau ?…

MAJORIN

J’ai demandé un congé, belle dame ; je ne voulais pas vous laisser partir sans vous faire mes adieux !

MADAME PERRICHON

Comment ! c’est pour cela que vous êtes venu ! Ah ! que c’est aimable !

MAJORIN

Mais, je ne vois pas Perrichon !

HENRIETTE

Papa s’occupe des bagages.

PERRICHON, entrant en courant. À la cantonade

Les billets d’abord ! très-bien !

MAJORIN

Ah ! le voici ! Bonjour, cher ami.

PERRICHON, très pressé

Ah ! c’est toi ! tu es bien gentil d’être venu !… Pardon, il faut que je prenne mes billets !

Il le quitte.
MAJORIN, à part.

Il est poli !

PERRICHON, à l’employé au guichet

Monsieur, on ne veut pas enregistrer mes bagages avant que j’aie pris mes billets ?

L’EMPLOYÉ

Ce n’est pas ouvert ! attendez !

PERRICHON

« Attendez ! » et là-bas, ils m’ont dit : « Dépêchez-vous ! » (S’essuyant le front.) Je suis en nage !