Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/222

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nom… on a peur d’être ridicule… Mais, quand on se trouve seul… sans témoin… avec un vieil ami… c’est si bon de s’appeler comme autrefois !… Dis donc… il n’y a personne… appelle-moi Edmond… ça me fera plaisir…

AUBERTIN, lui sautant au cou.

Edmond !

BLANDINET.

Gustave ! (Ils s’embrassent.) Ah ! ça me rajeunit !

AUBERTIN.

Quel ami tu fais !

BLANDINET.

Gustave, ne dis donc pas de bêtises ! Je vais consulter mon portefeuille… et après-demain, à midi, tu auras ton affaire… Quant à ton coton, il arrivera… il passera à la barbe des Américains ! On leur en passera bien d’autres, aux Américains !

Il sort par la gauche.

Scène XI.

AUBERTIN, puis LÉONCE.
AUBERTIN, seul.

Quel brave homme ! Oh ! les vieux amis !… il n’y a que ça de solide !… Je retourne au télégraphe… j’aurai peut-être des nouvelles…

Il remonte vers le fond.
LÉONCE, entrant.

Vous sortez, monsieur Aubertin ?…