Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/244

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Scène III.

TIBURCE, FRANÇOIS, puis JOSEPH.
FRANÇOIS, entrant par la gauche, deuxième plan ; il est en robe de chambre.

Joseph !… de l’eau chaude… (Apercevant Tiburce.) Tiens. c’est toi !… qu’est-ce que tu viens faire ici ?

TIBURCE.

Je me suis levé de bonne heure… et alors, je me suis dit : « Je vais aller embrasser papa… »

FRANÇOIS

Et c’est pour ça que tu viens du Panthéon ?

TIBURCE.

Oui… À pied !…

FRANÇOIS

Tiburce, je ne t’en remercie pas moins… mais je n’aime pas qu’on perde son temps pour des bêtises pareilles.

TIBURCE, à part.

Hein, est-il aimable ! (Haut.) J’oubliais de vous dire que j’ai un élève dans le quartier.

FRANÇOIS.

Ah ! si tu es venu pour affaires… c’est différent. Embrasse-moi. (Ils s’embrassent.) J’ai passé hier une soirée charmante… j’ai donné une leçon à ton oncle… il est resté aplati !

TIBURCE, s’efforçant de rire.

Ah ! ah ! très-joli… très-joli.