Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/301

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AUBERTIN, tirant un papier de sa poche, à Blandinet.

Tiens, signe-moi ça !

BLANDINET.

Quoi ?

AUBERTIN.

Un acte d’association !

BLANDINET.

Encore ! (Lui sautant au cou.) Ah ! Gustave ! (À part, pleurant et s’essuyant les yeux avec les actes d’association.) Et j’ai dit qu’il ne reviendrait pas ! Ah ! il faut croire aux amis !

AUBERTIN.

Maintenant, voici Laure qui attend que tu veuilles bien demander sa main…

BLANDINET.

Oh ! ça ne se peut plus ! Léonce n’a pas de dot…

AUBERTIN.

Pardon, il en a une… il a pour dot les cinquante mille francs que tu voulais me prêter…

BLANDINET, vivement.

Ne parlons pas de ça !

AUBERTIN.

Parlons-en, au contraire ! je les lui constitue comme apport !

BLANDINET, à part.

Mon Dieu, que les hommes sont bons !

LAURE.

D’ailleurs, je me trouve assez riche pour deux… et, s’il le faut, je me priverai…