Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/112

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Vernouillet.

Heureusement, me voilà ! Je me constitue votre garde-malade… car je vois que Madame n’y entend rien… Je coucherai dans votre chambre.

Célimare, faisant un mouvement.

Ah ! non !

Vernouillet, vivement.

J’ai dans ma malle une petite pharmacie de voyage : de l’émétique, de la magnésie, de l’arnica, du taffetas d’Angleterre. Nous vous donnerons tout cela… pas à la fois.

Célimare.

J’ose l’espérer…

Vernouillet.

En attendant, je vais vous faire préparer une petite tisane… du miel, de la laitue et une pomme de reinette coupée en quatre.

Célimare.

Pourquoi en quatre ?…

Vernouillet.

C’était la tisane de ma femme. (Il soupire.) Ah ! pauvre Héloïse !

Célimare, bas, voulant le faire taire.

Chut ! chut !

Vernouillet.

Quoi ? vous souffrez ?

Célimare.

Non !

Vernouillet.

Je suis sûr que vous m’avez accusé en ne me voyant pas venir…