Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/127

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chez moi avec mon chien… que je venais de promener… Je le promène tous les soirs… j’arrive dans la chambre de ma femme… Tout à coup, Minotaure s’élance contre la porte de l’armoire… il se met à gratter… à aboyer ! Je me dis : "C’est un rat… ou un voleur…" J’ouvre l’armoire… c’était Célimare !

Célimare, à part.

Que le diable t’emporte !

Vernouillet, à part.

Il est maladroit de raconter ça !

Bocardon.

C’est ma femme qui l’avait fait cacher pour voir si Minotaure le sentirait… (Gaiement.) Il l’a senti !…

Emma, avec dépit.

Ah !… c’est très plaisant !

Bocardon.

N’est-ce pas qu’elle est drôle ?

Vernouillet, bas à Bocardon.

Taisez-vous donc !

Bocardon, étonné.

Pourquoi ?…

Vernouillet, à Emma, pour détourner son attention.

Ma femme avait un perroquet encore plus extraordinaire que votre chien… Célimare prenait plaisir à l’instruire…

Célimare, à part.

Allons, le perroquet maintenant !

Vernouillet.

Sa cage était dans l’antichambre… et, chaque fois qu’il