Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/301

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Scène VIII

Dardenbœuf ; puis Isménie
Dardenbœuf, seul.

Roulé, le beau-père !… En voilà un assaut !… Je n’ai fait qu’une faute… c’est quand il a ouvert sa tabatière… Là, j’ai été médiocre… je me suis trop fendu… mais c’est si bon une prise… surtout quand le nez picote… Dans ce moment, par exemple… cristi ! (Regardant autour de lui.) Personne ! savourons mon second défaut… le numéro deux !…

Il ouvre sa tabatière et y puise.

Isménie, par le fond apportant un bouquet, entrant et s’adressant à la cantonade.

Tout de suite, ma tante.

Dardenbœuf, à part, laissant tomber sa prise à terre.

Mâtin !… il n’a pas de chance, le numéro deux !

Isménie.

Ah ! vous voilà, monsieur…

Elle place les fleurs dans un vase à gauche.

Dardenbœuf, à part, l’admirant.

Quel coloris !… La palette de Rubens !… allons !… conversation Ruggieri ! (Haut, avec passion.) Ah ! mademoiselle !… non, ce n’est pas du feu… c’est de la lave !

Isménie.

Pardon… vous avez causé avec mon père ?

Dardenbœuf.

Oui… nous sommes d’accord… il est plein de rondeur…