Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/359

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Carbonnel.

Eh bien ?

Elisa.

Si l’on vous rencontrait… sans mentonnière.

Carbonnel.

Ah ! sapristi ! je n’ai pas pensé à ça !

Elisa.

Les fluxions… ça dure neuf jours, mon ami.

Carbonnel.

Comment ! me voilà cloîtré pour neuf jours ?

Elisa.

Eh bien, asseyez-vous, ici, près de moi.

Carbonnel s’assied avec humeur de l’autre côté du guéridon.

Carbonnel, à lui-même.

Pour neuf jours !…

Elisa.

C’est donc un bien grand supplice pour un homme de rester une journée chez lui, près de sa femme…

Carbonnel.

Je ne dis pas ça !… Cette chère Elisa !

Elisa, travaillant.

Allons, voyons… pendant que je travaille… causons… occupez-vous… faites quelque chose.

Carbonnel.

Ah ! oui… Mais quoi ?

Elisa.

C’est votre faute aussi… vous ne savez pas vous créer des distractions… chez vous… Mon ami, vous devrier acheter un tour et apprendre à tourner…