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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/366

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Bernard, offrant un bouquet à Elisa.

Belle dame… permettez-moi… des fleurs de Marseille !

Elisa, embarrassée et n’osant prendre le bouquet.

Certainement… colonel… elles sont charmantes… d’une fraîcheur… et puis j’étais si loin de m’attendre… (Prenant le bouquet et à part.) Je ne sais plus ce que je dis !

Carbonnel, à part.

Je suis sûr qu’il a encore fourré un billet là dedans ! (Haut, prenant le bouquet des mains d’Elisa.) Oui, oui, charmantes !… d’une fraîcheur…

Il fouille le bouquet.

Bernard, le regardant.

Eh bien ? qu’est-ce, que faites-vous donc ? vous les plumez ?

Carbonnel.

Moi ?… du tout ! j’admire ! (À part.) Il n’y a rien.

Bernard, à Elisa.

Recevez mes compliments… je vous ai quittée jolie et je vous retrouve belle.

Elisa.

Colonel…

Carbonnel, à part. C’est ça ! flagorne !

Elisa, embarrassée, à part.

Quand il saura l’usage que j’ai fait de son nom !

Bernard.

Quant à Carbonnel… il a engraissé… c’est une petite pelote !

Carbonnel, à part.

Il m’abîme, moi !… le mari !