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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/424

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Fourchevif.

C’est Hugues-Adalbert de Fourchevif… il a été aux croisades… dit-on !

Rouquérolle.

C’est peint dans la manière de Ribera.

Fourchevif.

Ribera ?

Rouquérolle.

Un Espagnol qui voyait noir… Moi, je vois vert… j’ai le malheur de voir vert !… M. le baron ne fume pas ?

Fourchevif.

Non… Je vous serai même obligé… le tabac incommode la baronne et moi-même… Mais il faut que je vous mette au courant de mes affaires.

Rouquérolle.

Volontiers…

Fourchevif, qui a tiré un papier de sa poche.

Voici un petit projet de bail sur lequel je ne serais pas fâché d’avoir votre avis…

Ils s’asseyent à la table.
Rouquérolle.

Parlez… (À part.) Je donnerais tous les trésors de l’Asie pour fumer une pipe.

Fourchevif.

Il s’agit d’un bail à cheptel… je n’ai pas besoin de vous dire ce que c’est que le bail à cheptel… vous avez des connaissances pratiques.

Rouquérolle.

Dites toujours !