Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/445

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Adèle.

Oh ! je le sens bien… je n’aimerai jamais mon mari… jamais ! jamais !… Je n’aimerai que M. Jules… toujours, toujours !… Mais je saurais me sacrifier avec courage… avec calme… (Éclatant en sanglots.) Oh ! que je suis malheureuse !

Fourchevif, pleurant.

Et moi donc !

La Baronne, sanglotant.

Et moi !

Fourchevif, de même.

N’avoir qu’une fille…

La Baronne, de même.

Qu’on adore !…

Fourchevif.

Pour laquelle… on se jetterait dans le feu, et… (Tout à coup.) Nous sommes des lâches, des sans-cœur, des orgueilleux !…

La Baronne, sanglotant.

Oui ! sacrifier notre fille !

Fourchevif.

Eh bien, non !… Au diable les Fourchevif ! (À Adèle.) Tu épouseras Jules !

La Baronne.

Tu l’épouseras !

Adèle, se jetant dans ses bras.

Ah ! maman !

Fourchevif.

Et quant à ce monsieur… nous allons voir !