Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/471

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pontcharrat.

C’est juste… ça te regarde, Gindinet… sauve-moi… As-tu une idée ?

gindinet, cherchant,

Pas encore.

pontcharrat, à part.

Ah ! mon Dieu ! d’un côté la veuve Tropical… de l’autre, Farouchot… (Haut.) As-tu trouvé ton idée, Gindinet ?

gindinet.

Pas encore.

pontcharrat.

J’en suis fâché ; mais le devoir d’un maire est de se conserver à ses administrés ; en conséquence, je vais rendre un arrêté : « Celui de vous deux qui m’amènera le plus de candidats épousera ma nièce. »

cassagnol.

Tope ! ça va ! enfoncé Gindinet !

gindinet.

Ah ! c’est comme ça… Eh bien, j’accepte le défi ; je relève le gant.

cassagnol.

Bravo !

gindinet.

Le temps de donner congé à ma classe… j’enfourche le cheval du brigadier et fouette cocher !

pontcharrat.

Partez, jeunes combattants !… la lice est ouverte !

chœur.
AIR : Il faut courir vite (Chœur de Grand’Mère)

Sans vous arrêter, courez vite, bien vite,
À vaincre un rival ici tout vous invite.