Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/58

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Célimare.

Tu n’avais pas de clef.

Pitois.

Non ! elle était enfermée des deux côtés, alors j’ai dévissé la serrure.

Célimare, lui serrant la main.

Ah ! merci !

Pitois, flatté.

Ah ! monsieur !

Célimare, retirant sa main.

Non… Je me suis trompé… Continue…

Pitois.

La malheureuse mourait de faim… vu qu’il était neuf heures du soir.

Célimare.

Ah ! mon Dieu ! dix heures de lingerie !

Pitois.

Alors, je lui ai offert un restant de nantilles… mais elle est partie comme un coup de vent…

Célimare, à part.

Heureusement Bocardon ne s’est aperçu de rien… Je l’ai occupé toute la journée… à aller conduire et chercher les dames… (Haut.) Pitois… je suis content de toi… Tiens ! voilà vingt francs.

Pitois, croyant qu’ils sont pour lui.

Ah ! monsieur !

Célimare.

Non ! tu iras, après déjeuner, acheter un bouquet de roses blanches pour ma femme…