Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 04.djvu/249

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Berthe, s’animant.

Après ce que je vous ai dit ? vous voulez faire violence à mon cœur, à mes sentiments ?…

Folleville.

Mais non…

Berthe

Air : Tourmentez-vous bien (Paul Henrion)

Prenez garde à vous !
Je serais méchante !
En vain, mon époux
Patient et doux,
Chaque jour sera
Et se montrera
D’humeur indulgente,
Trahissant ses vœux,
Je prétends, je veux
Qu’il soit malheureux !
J’entends aussi, pour allumer sa rage,
Prendre à son nez et choisir sous ses yeux
Des amoureux !… oui, beaucoup d’amoureux
Je ne sais pas ce que c’est, mais je gage
Qu’en m’informant auprès du voisinage
On me le dit, vraiment, à qui mieux mieux !

Folleville, parlé.

Mais enfin, mademoiselle…

Berthe, reprenant l’air.

Prenez garde à vous,
Etc.

Folleville.

Mais je rie vous aime pas ! je ne vous aime pas !

Berthe.

Comment ?… alors, reprenez donc votre bague !

Folleville, la prenant, à part.

Au fait, je la rendrai à Manicamp. (À Berthe.) Ah ! mademoiselle !