Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 04.djvu/279

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
Manicamp.

Voilà… vous saurez que… Non… (À sa fille.) Berthe, donne le bras à ton futur…

Folleville se présente pour offrir son bras.

Chatenay, qui l’a devancé.

Pardon !…

Folleville, à Manicamp.

Qu’est-ce que cela veut dire ?

Manicamp, passant à droite.

Vous savez si je vous aime, Folleville !… mon bon Folleville !… Parce que la chasse aux canards, voyez-vous… c’est magnifique ! mais d’un autre côté ce verre d’eau qui… enfin c’est magnifique aussi… alors, vous comprenez… les événements… les circonstances… produisent un amalgame… dont la contexture… forme un tissu… et plus tard… Eh ! mon Dieu ! la vie n’est pas autre chose !… On se lève le matin, en se disant : Très bien ! c’est convenu ! et le soir, prout !… (Avec émotion.) Ah ! Folleville ! mon bon Folleville !… Embrassons-nous, Folleville !… (Aux autres.) C’est arrangé… c’est parfaitement arrangé !

Chœur

Air de la Treille de sincérité

Qu’on enterre
Tout’ colère ;
Plus de débats, plus de courroux !
Embrassons-nous ! (bis)

Manicamp, au public.

Suite de l’air.
Messieurs, quand je vois l’indulgence
Se peindre ici sur vos profils,
Ah ! je sens une larme immense
Qui vient perler sous mes longs cils ;