Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 04.djvu/322

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Antony, avec terreur.

C’est elle ! la femme de Thésée… j’ai le frisson ! (À madame Galimard qui entre.) N’approchez pas, madame ! c’est impossible !… ne comptez plus sur moi !

Madame Galimard.

Qu’avez-vous donc ?

Antony.

Si vous saviez !…

Madame Galimard.

Quoi ?

Antony.

Rien ! je ne peux pas le dire !

Madame Galimard, marchant vers lui.

Ah çà ! êtes-vous fou ?

Antony, se retranchant derrière une chaise.

Ne m’approchez pas !… jamais ! jamais !… Horreur !…

Madame Galimard.

Ah ! vous m’ennuyez, à la fin !… et c’est aussi payer trop cher une imprudence ! Parce que je suis allée dîner chez Véry, sans faire de mal… avec mon cousin Alexandre…

Antony.

Vous ?… (À part.) Phèdre avec un spahi !

Madame Galimard.

Puisque c’est vous qui nous serviez !

Antony.

Moi ?

Madame Galimard.

Ah çà ! vous ne savez donc rien ?