Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 04.djvu/355

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Sabouleux.

Ensemble ! (Ils se mettent tous trois en position.) Attention… Portez armes ! (Tous trois lèvent leurs verres à la hauteur du front.) Présentez armes ! (Tous trois placent leurs verres devant la bouche.) En joue !… Feu !… (Ils boivent. — Glorieux.) À la renommée des omelettes, voilà comme on les dresse.

Suzanne s’essuie la bouche avec sa manche et remonte poser sa bouteille et son verre.

Pépinois, faisant la grimace.

Ca n’est pas mauvais… mais je préfère le malaga.

Sabouleux.

Moi, je n’y vois pas de différence. (Il tend son verre. Pépinois va pour verser.) Tiens ! il n’y en a plus !…

Pépinois.

Il faut écrire aux parents… il n’est que temps.

Sabouleux, tirant de sa poche une lettre.

C’est fait… V’là la lettre.

Pépinois.

Donnez… j’vas la mettre à la poste.

Il pose la bouteille, le verre et la lettre sur la table.

Sabouleux, à Suzanne.

Maintenant, chérie, tu vas aller au pré garder les oies.

Suzanne.

Les oies ?… Tiens ! merci !… et mon déjeuner ?…

Sabouleux.

Elle est dans son droit… Qué qu’tu veux de bon ?…

Il remonte à la table du fond.