Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 04.djvu/363

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Claquepont.

Bérénice… Au moment de revoir ma fille… j’éprouve un trouble involontaire…

Madame de Claquepont.

Et moi, j’ai comme un remords… rester huit ans sans la voir !

Claquepont.

Quant à moi, je m’applaudis de ma fermeté… L’air de Paris ne vaut rien pour les enfants : il manque d’oxygène… Or, l’oxygène… sais-tu ce que c’est que l’oxygène ?… (Goberval paraît au fond et éternue bruyamment.) Hein ?

Goberval, entrant avec précaution.

Pardon !… Madame Sabouleux, s’il vous plaît ?

Claquepont, à sa femme.

Tiens ! c’est ce monsieur myope qui marchait sur les pieds de tout le monde dans le chemin de fer.

Goberval, essuyant ses lunettes qu’il tient à la main, à Claquepont.

Est-ce à madame Sabouleux… nourrice… que j’ai l’honneur de parler ?

Claquepont.

Non, monsieur !…

Goberval.

Je viens pour réparer la faute d’un neveu…

Claquepont.

Claquepont, sous-chef à l’administration du gaz.

Goberval, qui a remis ses lunettes.

Ah !… pardon… c’est que j’ai la vue un peu basse… (Apercevant madame de Claquepont.) J’aperçois… (Allant à elle.) Bonne et excellente femme…