Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 04.djvu/419

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Chœur

Air : Adieu, caressant pot-au-feu (Chapeau de paille)

Trébuchard

Allez, partez, ma chère enfant,
Et prenez le temps nécessaire.

À part.

Je crois toujours, en l’embrassant,
Embrasser ma vieille grand’mère !

Blanche

Ah ! vous êtes bien peu galant
Et bien peu tendre pour un père !
Je ne vous en veux pas, pourtant,
Car j’ai le meilleur caractère.

Ragufine, à part

À son âge, comme un enfant,
Faut la conduire à la lisière !
Et toujours, j’attrape, en passant,
Quelque taloche pour salaire.

Blanche et Ragufine sortent par le fond à droite.


Scène III

Trébuchard, seul

Eh bien, vous avez-vous vu l’objet… Qu’est-ce que vous en dites ? Plaît-il ?… - Ça votre fille ? Oui, monsieur. (Tirant sa montre.) J’ai cinq minutes, permettez-moi de vous raconter cette lamentable histoire… Je suis né de parents riches… mais crasseux. J’étudiais à Paris la médecine et le carambolage depuis cinq ans… On ne sait pas ce que coûtent ces deux sciences… jumelles ! Un beau matin, je résolus pour la première fois de ma vie, de