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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 05.djvu/155

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Léonida, minaudant.

C’est bien le hasard, en effet… (Le reconnaissant, et à part.) Ciel ! le monsieur qui nous a interrogés chez le commissaire !

Elle se détourne.

Béchut.

Qu’avez-vous donc ?

Léonida.

Moi ?… rien.

Béchut, à part.

L’émotion… Elle est très belle… mais il me semble l’avoir déjà vue quelque part… (Haut.) Pardon, n’étiez-vous pas aux Italiens, mardi dernier ?…

Léonida, se détournant.

Non… ce n’est pas moi. (À part.) Il ne me reconnaît pas !

Béchut.

Mademoiselle, je n’ai pas l’honneur d’être connu de vous… mais je vous connais, moi…

Léonida, effrayée.

Non, monsieur… vous vous trompez !

Béchut.

Je sais que vous avez donné vos plus belles années à un vieillard chagrin… (À part.) Mais où diable l’ai-je vue ?

Léonida.

En vérité… je ne mérite pas !… je n’ai fait que mon devoir… (À part.) Comment m’en aller ?

Béchut.

Pardon ! n’étiez-vous pas samedi au Jardin d’Acclimatation ?