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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 05.djvu/191

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Godefroid.

Papa, elle m’effarouchait.

Beautendon.

Allons donc ! pour colorer autant que possible une pareille incivilité… j’ai été obligé de lui écrire que tu étais parti pour lui cacher un amour… qui serait peut-être sorti des bornes !…

Godefroid.

Moi ! amoureux de madame Marcasse ?… ça n’est pas vrai !…

Beautendon.

Je le sais bien ! mais il fallait colorer.

Godefroid.

Ah ben, oui !… une créature qui m’a sauté au cou à la première vue !

Beautendon.

C’est un peu vif !…

Godefroid.

Et qui me tutoyait avec son accent marséyais !… (Il prononce avec l’accent marseillais.) "Godefroid, tu n’as pas faim ? Godefroid, tu n’as pas soif !…" C’était assommant, papa…

Beautendon.

J’avoue qu’une telle familiarité… Je suis fâché d’avoir écrit à cette Méridionale de descendre chez moi, quand elle viendrait à Paris…

Godefroid, effrayé.

Vous avez écrit ça ?

Beautendon.

Une politesse sans conséquence… Heureusement elle ne