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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 05.djvu/296

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pour las banquiers… il les traite de loups-cerviers. » (Pliant sa lettre et mettant l’adresse.) Le post-scriptum ne fera pas mal. Ah ! mon gant que j’oubliais !

Elle ôte son gant taché d’encre et le jette sur la chaise.
MADAME DÉSARNAUX, entrant et à part.

Je viens d’envoyer ma lettre au papetier. (Apercevant Clémence.) Vous, chère madame ?…

CLÉMENCE, embarrassée.

Oui, j’arrive, je cherche mon mari… vous n’avez pas vu M. Badinier ?

MADAME DÉSARNAUX.

Non…

CLÉMENCE.

Alors, je remonte… (À part.) Je vais faire porter ma lettre.

MADAME DÉSARNAUX.

Ah ! ne me laissez pas seule… dans ma position… j’ai besoin de conseils… de consolations…

CLÉMENCE, à part.

Au fait, je ne suis pas fâchée de voir la figure de ce petit monsieur quand il reviendra de chez mon cousin. (Haut.) Je vais descendre, je vous le promets.

MADAME DÉSARNAUX.

Ah ! que vous êtes bonne !… revenez bien vite, n’est-ce pas ?

Elle l’accompagne et disparaît un moment avec elle.