Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 05.djvu/353

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RIBOUTÉ, l’apercevant.

Ah ! bonjour Gaillardin. (Il lui rit au nez.) Un mot rayé nul !

GAILLARDIN, riant aussi.

Ah ! oui, je l’attendais ! (À part.) Je ne sais pas quel est le plus drôle de nous deux !

RIBOUTÉ.

Voici vos cinq louis… rendez-moi ma clef..

GAILLARDIN, à part.

Ah ! diable !

RIBOUTÉ.

Je vais retrouver ma femme…

GAILLARDIN, vivement.

Non, pas encore !

RIBOUTÉ.

Pourquoi ?

GAILLARDIN.

C’est trop tôt ! Je ne vous demande qu’un quart d’heure… un petit quart d’heure.

RIBOUTÉ.

Vous êtes trop aimable… mais ma clef ?

GAILLARDIN.

Votre clef ? Voilà !… (Il fouille dans une poche.) Non !… ce n’est pas dans celle-là !… (Fouillant dans une autre poche.) Dans l’autre !… ce n’est pas dans l’autre non plus !… Est-ce étonnant cela !… je vais recommencer ! (Il fouille de nouveau.) Cherchez aussi !

RIBOUTÉ.

Elle ne peut pas être perdue ; cherchez bien !