Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 05.djvu/361

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

JULIE.

Bonsoir.

Julie sort à gauche, Annette, au fond, après avoir éteint les lampes. Nuit profonde.
CASCADOU, se montrant à la fenêtre du fond.

Me voilà revenu… (Apercevant Gaillardin.) Le mari !

Il disparaît.
GAILLARDIN, une bougie à la main. La scène s’éclaire un peu.

Impossible de tenir en place ! Le chambertin… les épaules de madame de Rouvres… les histoires de Cascadou.. Je vais me faire un verre d’eau sucrée avec beaucoup de fleur d’orange.

Il s’approche du verre d’eau et dérange une chaise.
JULIE, sortant de gauche, un bougeoir et un vase de fleurs à la main. La scène s’éclaire davantage.

Anette qui laisse ces fleurs dans ma chambre.

GAILLARDIN, apercevant Julie.

Ah !…

JULIE, se retournant.

Ah !… mon mari !…

GAILLARDIN.

Ma femme ! (Il ôte vivement son foulard de nuit) Pardon, je venais chercher un verre d’eau.

JULIE.

Et moi, j’apportais ces fleurs.

Elle les dépose sur la cheminée.
GAILLARDIN, à part.

Ma femme dans ce simple appareil ! Elle est plus touchante !

Il boit deux grands verres d’eau coup sur coup.