Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 05.djvu/363

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GAILLARDIN.

Ah ! j’avais cru entendre… Allons ! Adieu, Julie… Bonsoir, Julie ! (Se rapprochant.) Savez-vous que cette toilette… de bal… vous sied à merveille ?… Vous êtes d’un joli ! d’un joli !

JULIE.

Oh ! une statue ! plus ou moins réussie… qu’on regarde, mais…

GAILLARDIN.

Ah ! tu as de la rancune… ce n’est pas bien… (sentimentalement.) Julie, te souviens-tu de ces petites soirées intimes, où tu écrivais nos quittances de loyer… pendant que ton mari la joie dans le cœur et sa tapisserie dans la main…

JULIE, prenant son bougeoir.

Bonsoir, monsieur…

Ils ont tous deux leurs bougeoirs allumés à la main.
GAILLARDIN.

Julie !

JULIE.

Quoi ?

GAILLARDIN.

Tu ne veux donc pas retirer le mot ?

JULIB.

Quel mot ?

GAILLARDIN,

Le petit fruit… dans du vinaigre.

JULIE.

Non !

GAILLARDIN.

Retires-en seulement la moitié ? la première syllabe ! corn…