Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 05.djvu/37

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Léonida, marchant toujours sans le voir.

À la première ligne… j’ai failli m’évanouir…

Félix, à part.

Elle ne m’écoute pas… Allons tout raconter à mademoiselle Blanche… elle m’écoutera, elle !

Il sort par le fond.

Léonida, seule.

Cet homme devient pressant… Il m’invite à me trouver à Paris… demain soir à huit heures… Dois-je aller à ce rendez-vous ? il y va de mon bonheur, peut-être… D’un autre côté, une pareille démarche… Oh ! ma mère, inspire-moi ! (Changeant de ton.) Tant pis ! j’irai !… mais comment faire ? comment préparer ce départ sans exciter les soupçons ? et, d’ailleurs, je ne puis partir seule… Comment décider mon frère à m’accompagner ? Il faudrait lui avouer… (Avec force.) Oh ! jamais !… jamais !… (Voyant entrer Blanche.) Ma nièce !… Soyons calme !…


Scène VI

Léonida, Blanche
Blanche, entrant.

Ah ! ma tante ! si tu savais comme je suis contente !

Léonida.

En effet…

Blanche.

M. Félix vient de demander ma main à papa… et papa lui a dit d’espérer…

Léonida.

Comment ! tu aimes M. Félix ?