Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 05.djvu/371

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Mandolina.

J’entre là pour ôter mon domino… et je reviens.

Elle entre à droite.


Scène II

Emile, François
Emile, toujours avec son faux nez.

Ah ! j’en ai assez !… j’en ai par-dessus la tête, des bals de l’Opéra… des actrices à promener et des pâtés de foie gras à avaler entre trois et quatre heures du matin… à l’heure où dorment les honnêtes gens !… Le moment est venu de rompre avec Mandolina… C’est une bonne fille… elle trouvera à se replacer… Je suis décidé à me marier… On m’a fait voir l’autre jour à l’Odéon une jeune personne charmante… mademoiselle Hermance Trugadin… elle était seule avec sa mère… son père est en voyage pour huit jours… et, dès qu’il sera revenu, mon notaire doit me présenter… Ah çà ! occupons-nous de faire déjeuner la jeune autruche ci-incluse. (Appelant.) François ! (Tristement.) Nous allons remanger du pâté de foie gras. (Appelant.) François !… Comme il dort, cet animal-là !… (Le secouant.) Hé ! François !

François, se réveillant.

Hein ? quoi ?… Tiens ! monsieur ! (Il se lève, et à part.) Il a un faux nez !

Emile.

Je veux déjeuner… dépêche-toi !

François.

Tout de suite.

Il remonte.