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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 05.djvu/386

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les qualités… mais il a une chaîne… une chaîne bête !… Ce sont les plus solides ! Pourra-t-il jamais la rompre ?… Pourquoi pas ? .. S’il le faut, je l’y aiderai… C’est mon devoir !… et quand il devrait m’en coûter dix mille francs… (Se ravisant.) Non !… mettons cinq !…

Emile, sortant de sa chambre, à droite.

Mandolina est partie ?

François.

Oui… elle est allée à sa répétition… Je l’ai fait causer… elle est gentille, cette petite…

Emile.

Ah ! tu trouves ?

François, familièrement.

Oui, mais ces créatures-là sont bien dangereuses… surtout quand un homme marié tombe entre leurs mains.

Emile, à lui-même, sans le regarder, mettant ses gants.

Quand on se marie, il faut savoir quitter ce monde-là… et respecter sa femme en se respectant soi-même.

François, lui prenant la main avec effusion.

Bien, jeune homme ! bien !

Emile, le repoussant.

Mais veux-tu me laisser ! butor ! animal !

François ; à part.

Je me suis oublié !

Emile.

Eh bien, qu’est-ce que tu fais là ? La table n’est pas rangée… tout est en désordre… Paresseux !

François.

Je ferai observer à M. le comte que je suis tout seul pour faire l’ouvrage…