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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 05.djvu/388

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François.

Pas un mot !… je négocie une grande affaire… Mais toi, que viens-tu faire ici ?

Bidonneau.

Je viens parler à M. le comte, je me suis habillé !

François.

Tu le connais ?

Bidonneau.

Je ne l’ai jamais vu… mais c’est mon propriétaire, et, comme j’ai une cheminée qui fume depuis dix-sept ans, je me suis dit : "Bah ! je vais y aller…"

François, lui repassant le plumeau et le morceau de serge.

Alors tu vas m’aider… ça me reposera.

Bidonneau.

Quoi ?

François, s’asseyant dans le fauteuil.

Frotte, brosse, essuie…

Bidonneau.

Moi ? Quelle drôle d’idée ! Après ça, ça ne me gêne pas… j’ai l’habitude de faire mon ménage. (À part, tout en époussetant.) Est-ce qu’il aurait quelque chose de dérangé, le patron ?

François, assis et le regardant.

Plus fort !… ne te ménage pas.

Bidonneau.

Ah ! monsieur Trugadin, je viens d’encaisser douze mille francs pour la maison.