Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 05.djvu/420

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Joséphine.

Si vous voulez manger du pain rassis, il ne viendra que toutes les semaines.

Fernande.

Mais, papa, pourquoi toutes ces questions ?

Montaudoin.

Pourquoi ? Il ne te manque jamais d’argent à toi, Fernande ?

Fernande.

Non, papa.

Montaudoin.

Ah ! et à vous, Joséphine, il ne vous manque jamais d’argent ?

Joséphine.

Non, monsieur.

Montaudoin.

Ah ! vous êtes bien heureuse !

Fernande.

Et à toi, est-ce qu’il t’en manque ?

Montaudoin.

À moi ? oui ! (Regardant Joséphine.) Il y a dans cette maison une main invisible !… N’en parle pas à ta mère : elle craint les voleurs. Une fois, j’ai voulu lui faire part de mes soupçons, elle a eu une attaque de nerfs ; alors, depuis ce temps, je me concentre… tu comprends. Chut ! la voilà ! soyons gais !