Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 05.djvu/427

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Madame Montaudoin.

Mais mon mari le saura, et, avec son caractère…

Lemartois.

Comment une pareille somme se trouve-t-elle entre vos mains ?

Madame Montaudoin.

Une succession… un legs que je lui ai caché. Est-ce que je ne pourrais pas le remettre à mon gendre de la main à la main ?

Lemartois.

Non… il est important que cette somme figure au contrat, sans cela elle tomberait dans la communauté.

Madame Montaudoin.

Alors, comment faire ?

Lemartois.

Je ne vois qu’un moyen… c’est de prier un parent ou un ami de faire cette donation en son nom.

Madame Montaudoin.

Un parent !… un ami !… C’est très embarrassant !

Lemartois.

Cherchez… vous devez trouver facilement. J’ai quelques blancs à remplir sur le contrat ; si vous pouvez me procurer une plume et de l’encre…

Madame Montaudoin.

Entrez là… dans le cabinet de M. Montaudoin.

Lemartois, passant à droite et saluant madame Montaudoin.

Très bien… N’oubliez pas de m’envoyer M. Isidore, dès qu’il arrivera… nous n’avons encore rien décidé pour le préciput.