Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 05.djvu/429

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du 15 pour 100. (Prenant son carnet.) Je vais faire le compte ! (Ecrivant.) Dot : quatre-vingt mille francs à quinze pour cent, cela fait douze mille francs ; plus, mes appointements de caissier, deux mille quatre cents, font quatorze mille, plus le cadeau de la famille au jour de l’an…

Madame Montaudoin.

Plaît-il ?

Isidore.

Je laisse le chiffre en blanc… pour mémoire… c’est environ quinze mille francs de rente. Nous en dépensons cinq, nous en plaçons dix… avec les intérêts capitalisés pendant vingt ans… (Reprenant son carnet.) Je vais faire le compte.

Madame Montaudoin.

Plus tard.

Isidore.

Pourquoi ? Les chiffres c’est amusant…

Madame Montaudoin.

En vérité, vous n’êtes guère amoureux un jour où… (Poussant un cri en apercevant la tête de Montaudoin qui vient de reparaître par la porte entre-bâillée.) Ah !

Montaudoin, doucement.

C’est moi… Je ne trouve pas mes gants ! où as-tu mis mes gants ?…

Madame Montaudoin, allant à Montaudoin.

Tu es insupportable ! Tu les as serrés toi-même dans le tiroir de la commode… Mais entre donc !

Isidore.

Bonjour, beau-père !

Montaudoin.

Bonjour, mon garçon !