Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 06.djvu/20

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Pétunia.

Oh ! je dis ça… parce que M. Ernest est l’ami de Monsieur… et de Madame.

Hermance, à part.

Elle se doute de quelque chose !

Pétunia.

Madame me donne-t-elle huit jours ?…

Hermance.

Certainement, nous n’en sommes pas à quelques jours près.

Pétunia, pleurant.

Ah ! ça me fait de la peine ! J’étais attachée à madame et à M. Marjavel ! et à M. Ernest aussi.

Hermance.

C’est bien, et, puisque vous êtes dévouée… et discrète…

Pétunia.

Ah ! madame !

Hermance. — Je verrai mon mari, je lui parlerai. — Je dois vous dire qu’il est très froissé de ce pompier que vous recevez.

Pétunia.

Dame ! je ne peux pas recevoir des ambassadeurs ; d’ailleurs, ce pompier… c’est mon tuteur !

Hermance, à part.

Elle se moque de moi. (Haut.) Allez… attendez mes ordres.

Pétunia, se dirige vers la porte du fond et s’arrête.

La robe que Madame portait hier est bien fatiguée, est-ce que Madame compte la remettre ?