Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 06.djvu/218

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CADET.

Vous avez-t-y une chambre, oui ou non ?

PAPHOS.

Le 17 est libre… mais il faut que votre maître se dépêche… Comment s’appelle-t-il ?

CADET.

Il s’appelle M. Octave Potfleury…

PAPHOS, à part.

Aïe !… mauvaise affaire !

CADET.

Vous le connaissez bien… il m’a dit qu’il déjeunait ici tous les jours…

PAPHOS.

Oui… il se met là, bien en vue… et il consomme quoi ?… un œuf à la coque et une tasse de thé… sans beurre !… puis il demande trois cure-dents… Je crois qu’il les revend… Et il donne dix centimes au garçon !

LE GARÇON.

Pouah !

CADET.

Dix centimes ? tous les jours ?… Après ça, il a les moyens !… Je vais aller le chercher, avec sa petite dame… Entre nous, je crois que c’est sa bonne amie… Faut pas dire !…

PAPHOS, à part.

Eh bien, elle a de la chance, celle-là. (Haut.) Allez ! allez ! (On entend des cris au dehors.) C’est M. Arthur et sa bande.

CADET.

Ah ! le beau polichinelle !

Il disparaît.