Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 06.djvu/242

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POTFLEURY.

Mon quatorzième. (À Cadet, lui donnant le nez en carton d’Octave.) Fourre ton nez là dedans. (À Octave.) Je le ferai passer pour un noble étranger qui a trouvé drôle de se déguiser en domestique !

OCTAVE.

Non, je ne permettrai pas !…

POTFLEURY.

Que tu es bête ! tu y gagnes !

OCTAVE.

Comment ?

POTFLEURY.

Il ne déjeunera pas demain !

OCTAVE.

Tiens ! c’est vrai !

POTFLEURY, poussant Cadet.

En route, noble étranger !… et n’ouvre la bouche que pour manger !


ENSEMBLE.
AIR : Nos amours ont duré…

Je prétends le truffer pour une semaine !
Qu’il mange avec moi,
Demain il jeûnera chez toi !
Bravement, mon garçon, remplis ta bedaine !
Va, prends tes ébats,
Goûte une fois du mardi gras !

CADET.

N’ laissons pas échapper un’ pareille aubaine !
Chez nous j’ n’aurais pas
Fêté comm’ ça le mardi gras !