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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 06.djvu/256

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précisément pour danser… mais vous jouirez du coup d’œil.

POTFLEURY.

Il est joli, le coup d’œil !… Trois cents messieurs en habit noir, qui cuisent les uns à côté des autres, comme des pruneaux dans une marmite !

CADET, riant.

Dans une marmite ! Qu’il est gai, mon Dieu !

OCTAVE, à Cadet.

Veux-tu te taire, toi ! (À Potfleury.) Vous me l’avez grisé hier, il est insupportable !… Entre nous, je vous ai amené pour une affaire… une affaire importante !

POTFLEURY.

Allons donc ! je disais aussi : « Il paye le fiacre !… il y a quelque chose là-dessous ! » car tu as payé le fiacre. (À part.) La terre en a tremblé !

OCTAVE.

Ne parlons pas de ça !… vous le payerez en revenant…

POTFLEURY.

C’est ça… une course de nuit !… deux francs cinquante centimes.

OCTAVE.

Oh ! vous pouvez croire !…

POTFLEURY.

Va toujours !… je t’étudie et tu m’amuses ! Voyons ton affaire ?…

OCTAVE.

Attendez ! (À Cadet.) Retourne dans l’antichambre, et ne quitte pas mon paletot de la soirée… ne va pas le mettre au vestiaire !