Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 06.djvu/266

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CADET.

Monsieur… qui a eu la bonté de me le lire lui-même dans le journal !

POTFLEURY, à part.

Très-fort ! très-fort ! (Regardant dans la salle à gauche.) Ah ! sapristi ! les joueurs ont quitté la table !… Il faut que je retrouve mon homme aux breloques !

Il sort vivement par la gauche en heurtant le plateau de Cadet.
CADET.

Oye ! oye ! sur le paletot de monsieur ! (Il y porte la main et goûte.) Tiens, c’est sucré !

Il essuie la tache avec sa manche.
GREFFÉ, entrant par le fond en s’essuyant le front.

Quelle chaleur, mon Dieu ! quelle chaleur ! Je ne sais pas comment ma fille Nini peut danser, et elle s’en donne ! elle s’en donne !

CADET.

Monsieur boit-il ?

GREFFÉ, prenant un verre.

Ah ! volontiers !

POTFLEURY, entrant par le fond, à droite.

Impossible de retrouver mon homme…

CADET, à Potfleury.

Monsieur, le sirop, croyez-vous que ça tache ?

POTFLEURY.

Non, ça sucre !

CADET, sortant.

C’est égal… ce paletot me gêne bien !