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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 06.djvu/273

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OCTAVE.

Enfin, mademoiselle… maintenant que je suis agréé, il m’est permis de vous dire combien je vous aime, combien ce mariage me comble de joie…

ROSINE, timidement.

Monsieur…

OCTAVE, à part.

Tiens ! elle est gentille ! je ne l’avais pas encore regardée !…

ROSINE.

Je vous avoue, monsieur, que je ne songeais pas à me marier… mais, puisque mon père l’a décidé…

OCTAVE.

Oh ! mademoiselle !… rien ne me coûtera pour vous rendre heureuse…

ROSINE.

Vous êtes bien bon, monsieur…

OCTAVE.

Vous verrez comme c’est gentil, l’existence à deux !… D’abord, nous aurons un joli petit appartement… Fiez-vous à moi… pas de luxe ! pas de faste !… le bonheur n’est pas là !… Voyez le nid des tourterelles… quelque ? feuilles et un peu de duvet !… si vous voulez, nous imiterons ces charmants petits oiseaux ?

ROSINE.

Oh ! moi, pourvu que j’aie un piano !

OCTAVE, la faisant asseoir et s’asseyant près d’elle.

Vous en aurez un !… vous aurez le vôtre !…

ROSINE.

Comment ?