Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 06.djvu/280

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FRUCTUEUX, à Octave.

Ah ! mon gendre !… Il y a là un monsieur qui joue cinq francs à la fois !

DUTILLET, allant à la table.

Quatre à… Je parie cinquante louis !

FRUCTUEUX.

Hein ?

OCTAVE.

Je les tiens, morbleu !

FRUCTUEUX, à part.

Hein ! comment !… mon gendre ! c’est vous qui risquez une pareille somme ?

OCTAVE.

Que voulez-vous !… je n’aime pas à jouer petit jeu.

DUTILLET, à Octave.

Vous avez perdu !…

OCTAVE.

C’est un petit malheur ! (chantant.) C’est un… petit… mal… heur !

Il fait des roulades.
FRUCTUEUX, à part.

Et il chante encore !

UN DOMESTIQUE, entrant et parlant bas à Dutillet.

Monsieur… il y a dans l’antichambre un M. Octave Beaudéduit qui vous demande pour l’introduire…

DUTILLET, à part.

Le Beaudéduit !… Sapristi ! il faut l’éloigner… je cours !

Il sort vivement.
UN JOUEUR, prenant place à la table.

Il y a cent louis.