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ACTE TROISIÈME.

À Paris, chez Octave.


Un salon richement décoré, que des tapissiers achèvent de garnir d’un élégant mobilier, porte au fond, portes latérales.


Scène PREMIÈRE.

CADET, Tapissiers, puis POTFLEURY.
Au lever du rideau, les tapissiers posent des portières aux portes, et Cadet, revêtu d’une magnifique livrée dorée, s’admire dans une glace.


ENSEMBLE.
AIR : Allons, partons sans tarder davantage.

Salon doré, boudoir bleu, chambre rose,
Meubles de Boule et tableaux de Diaz ;
On paiera bon cette métamorphose !
Mais un futur, ça ne marchande pas !

CADET.

C’est-à-dire que je ne me reconnais plus !… Ils m’ont mis de l’or jusque dans le dos… ça me gêne pour m’asseoir… Vrai ! il y en a trop ! On voit bien que M. Octave est absent… c’est le père qui s’est chargé de faire dorer les domestiques et meubler l’appartement des future époux… Il va bien, le père ! il a fourré du velours et de la soie par toute la maison ! Et le vin !… nous buvons du vin main-