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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 06.djvu/378

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Scène XII

Bougnol ; puis Laure
Bougnol, seul.

Ah ! je me sens bien… ah mais ! tout à fait bien ! Elle est là… seule… ce demi-jour… ce silence !… (Il va à la porte et cherche à l’ouvrir.) Tiens ! la porte est fermée… (Appelant.) Laure !… ma petite Laure ! c’est moi ! c’est Onésime !… Dormirait-elle ?… Je vais la réveiller.

Il chante.

Air du Comte Ory

Charmante inhumaine,
L’amour me ramène,
Ecoutez ma peine,
Reine de beauté.
Le temps fuit et passe,
Et la nuit me glace,
Donnez-moi, par grâce,
L’hospitalité !

La porte s’ouvre.

(Parlé.) La porte s’entr’ouvre… ô bonheur !

Reprise

Donnez-moi, par grâce,
L’hospitalité !

Laure paraît en costume de nuit, peignoir et bonnet blanc.

Laure.

Que voulez-vous, monsieur ?

Bougnol, à part.

Qu’elle est jolie ! (L’attirant en scène.) Mais vous voir… vous parler… j’ai tant de choses à vous dire !