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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 06.djvu/419

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Bougnol, à part.

Je recommence… (Récitant vivement.) "Laure ! ma chère Laure ! Enfin, nous voilà seuls !… Ne tremble pas, enfant, je ne veux pas te faire de peine… Un mari n’est pas un maître… c’est un esclave soumis et tendre…"

Il l’embrasse. À ce moment, Gaudin sort du pavillon, un bougeoir à la main, et pousse un cri.

Gaudin.

Ah !

À ce cri, Chalandard, Clampinais, Balissan, M. et Mme Rothanger paraissent.


Scène XXI

Les Mêmes, Rothanger, Mme Rothanger, Clampinais, Chalandard, Gaudin

Chœur

Air

Un cri s’est fait entendre
Dans le fond du jardin,
Et, sans nous faire attendre,
Nous accourons soudain.

Madame Rothanger.

Ma fille ? qu’y a-t-il ?

Bougnol.

Il n’y a rien, beau-père… nous respirons la brise embaumée du soir… (À Laure.) Il ne faut pas rougir pour ça !

Laure.

Mais je ne rougis pas !