Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 07.djvu/116

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Eusèbe.

Mais, dame !… autant qu’on peut connaître une femme… qu’on respecte.

Jean.

Certes, elle a pour elle l’esprit, la douceur, la gaieté, la bonté, la santé, tout enfin !… Mais c’est sa jambe !… Avez-vous regardé sa jambe ?

Eusèbe.

Oh ! je ne me serais pas permis !…

Jean.

Elle est musicienne, elle chante, elle dessine, elle parle l’anglais, l’italien, l’espagnol… Mais c’est sa jambe !

Eusèbe.

Quoi ? sa jambe ? Qu’est-ce qu’elle a, sa jambe ?

Jean.

Chut !… Il s’agit d’un secret de famille… Voyez si personne ne peut nous entendre. (Eusèbe remonte pour s’assurer qu’on n’écoute pas ; à part.) Il n’avalera jamais ça… c’est trop épais !

Eusèbe, revenant.

Personne ! parlez !

Jean.

Jurez-moi d’abord de ne révéler à qui que ce soit que je vous ai fait cette confidence.

Eusèbe.

Je le jure !

Jean.

Eh bien, elle a…

Eusèbe.

Quoi ?