Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 07.djvu/230

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Cravachon.

Ce ne sont pas là des avantages… Moi, monsieur, je suis le major Cravachon, je suis un honnête homme aussi ; j’ai vu l’Allemagne, la Prusse et l’Italie, et je ne m’en vante pas, moi, monsieur… Et aujourd’hui, je suis commandant de la forteresse de Saumur, une prison d’État, monsieur, et je n’en suis pas plus fier pour ça. Parbleu !… notaire, voilà-t-il pas le diable !

Le notaire, avec calme.

J’ai suivi avec attention le fil de votre raisonnement, et je ne comprends pas…

Cravachon.

Ce n’est pas nécessaire… Vous n’aurez pas ma fille Olympe, c’est clair, c’est net… Ainsi, monsieur…

Le notaire, cérémonieusement.

Monsieur, j’ai bien l’honneur d’être avec une profonde considération…

Cravachon, le reconduisant.

Serviteur, monsieur, serviteur, de tout mon cœur.

Le notaire sort.

Scène II


OLYMPE, CRAVACHON
Cravachon, revenant.

J’ai cru qu’il n’en finirait pas avec ses salamalecs.

Olympe, entrant.

Eh bien ! papa, ce jeune homme… ce notaire…

Cravachon.

Je l’ai remercié poliment.