Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 07.djvu/239

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Amélie, riant aux éclats.

Ah ! ah ! ah !

Olympe, à part.

Il rit !

Amélie.

Ah çà ! tu ne veux donc pas me reconnaître ?

Olympe.

Amélie !… Ah ! quel dommage !

Amélie.

Comment ?

Olympe.

Quel bonheur ! veux-je dire !… Comment, c’est toi… tu m’as fait une peur… Embrasse-moi donc !…

Amélie, l’embrassant.

Cette chère petite Olympe !… Nous ne nous sommes pourtant pas revues depuis la pension. Mais je suis loin de t’avoir oubliée ! Tiens, cette bague qui me vient de toi, je ne l’ai jamais quittée.

Olympe.

Bonne Amélie ! mais pourquoi ce déguisement ?

Amélie.

Pourquoi ? oh ! c’est un grand secret… une bien grande audace… mais tu ne me trahiras pas… tu m’aideras au contraire… M. Cravachon peut-il nous entendre ?

Olympe.

Non… Mais d’où vient ce mystère ?

Amélie.

Ecoute… Mon mari… car je suis mariée…

Olympe, à part.

Encore une !