Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 07.djvu/250

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Olympe.

Comment, monsieur, vous voulez… ?

Dervières.

Je conçois votre embarras… Mais n’est-ce pas le chemin le plus court, le plus sûr pour juger de la sympathie des caractères et ne s’engager qu’avec connaissance de cause ?

Olympe, à part.

Il raisonne très bien !

Dervières.

Ainsi, mademoiselle, parlez sans crainte.

Olympe.

C’est que je ne sais guère faire les portraits… Cependant, puisque vous insistez…

AIR de l’Herbagère

Je veux d’abord qu’il ait beaucoup d’esprit,
Je veux Qu’il ait bonne tournure ;
Je veux encor qu’il soit assez instruit
Je veux Et d’aimable figure ;
Je veux aussi qu’il soit d’excellent ton,
Je veux Qu’il ne parle pas politique,
Qu’il n’aime pas jouer au boston,
Je veux Et qu’il fasse un peu de musique.

Dervières.

Vraiment, il vous faut tout cela ?

Olympe

Oui, j’ai rêvé ce mari-là,
Vraiment il me faut cela,
Car j’ai rêvé ce mari-là.

Dervières.

(Parlé) Mais… je tâcherai…