Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 07.djvu/262

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Dervières, le prenant au collet.

Mais cet officier… cet officier… dis-moi donc…

Antonin.

Eh bien ! quoi ? un hussard qui vient pour épouser Mademoiselle… (Reprenant.) Pour lors, quand mon oncle a vu…

Dervières.

Comment… es-tu sûr ?

Antonin.

Parbleu ! puisque Monsieur le demande dans son cabinet… Pour lors…

Dervières, se promenant avec agitation.

Mais en ce cas, on s’est joué de moi ! Ah ! je me vengerai, oui, je me vengerai !

Antonin.

Pour vous achever l’histoire de mon oncle…

Dervières.

Eh bien ! que fais-tu là ? Va-t’en donc, imbécile !

Antonin.

Merci, monsieur. (À part.) Décidément ce n’est pas le moment de lui conter l’histoire de… ça se retrouvera. (Haut.) Monsieur, ça se retrouvera.

Dervières.

Eh ! va donc te promener, animal ! (Antonin sort.) Pendant que je m’étudiais là à flatter ce vieux maniaque… il y avait ici un autre tout prêt qui écoutait sans doute, et qui a été témoin de… et un militaire encore ! Oh ! ce que j’ai été insulté, méprisé, conspué… et je n’ai rien dit ! j’ai fait de la philosophie avec ce traîneur de sabre, quand j’au-